Comment le shiba aux pattes silencieuses décida l’avenir du monde

Qu’aimeriez-vous dans cette histoire?

Le côté humoristique du texte. L’hommage à Joël Champetier. Les aliens. Le concept d’invasion par l’art.

Résumé

Quelques années après le premier contact avec les Dénéboliens, la Terre entretient des relations harmonieuses avec les aliens. Lorsque le Pentaptique, une association nomade d’artistes cosmiques, envoie ses émissaires, on n’y voit qu’un projet artistique grandiose et hors norme. Mais en dessous se cache une tentative d’invasion par l’art… que seul un shiba inu pourra déjouer. Qui est finalement le maître du jeu?

Revue de presse

Une excellente nouvelle de SF un peu décalée et profondément humaniste, dans l’univers de Visite au comptoir dénébolien.

Les chroniques de l’imaginaire

« Comment le shiba aux pattes silencieuses décida l’avenir du monde » de Philippe-Aubert Côté ne manque pas d’humour avec les extraterrestres débarquant sur Terre. Au cours d’une émission, toute la vérité est dite sur la mission des envoyés du Pentaptique. Un chien peut-il décider du sort de tous? Mystère et amusement sont au programme de cet agréable texte sous forme d’échanges entre les protagonistes de l’événement.

Yozone

Origines de cette histoire

Pour accompagner la parution de l’intégrale des nouvelles de Joël Champetier aux Éditions Alire, la revue Solaris a sollicité une dizaine d’auteurs et d’auteures qui l’ont bien connu pour rédiger une nouvelle ayant lieu dans l’un de ses univers. Un défi un peu plus contraignant que celui lancé pour le numéro spécial Asimov de 2012, mais qu’on ne peut qu’accepter, en l’honneur d’un vieil ami disparu qui nous a tant appris!

La rédaction s’attendait à ce que je choisisse de prolonger l’univers du roman La Taupe et le dragon, mais j’ai jeté mon dévolu sur un autre texte : Visite au comptoir dénébolien. Ce petit récit peu connu, d’abord publié en fanzine, avait été repris dans le recueil Cœur de fer, au sein d’une collection disparue au Bélial’. Il se démarquait des autres textes par son côté humoristique, et par le fait que Joël s’y mettait lui-même en scène avec Valérie Bédard, sa compagne – les connaître personnellement et lire leur visite chaotique d’un comptoir extraterrestre (rappelant les comptoirs d’échange de la Nouvelle France) était assez truculent! N’ayant jamais tâté des textes humoristiques, je me suis dit qu’il y avait là un petit défi à relever.

Pour respecter l’esprit du texte original de Joël, je me suis imposé la même contrainte pour mon hommage : cette nouvelle devait me mettre en scène avec mon amoureux (dont la formation en sciences de l’orientation a façonné une partie de mon propos), et nous devions composer avec des aliens dans une atmosphère « bordélique ». L’action devait avoir lieu un certain temps après les événements du Comptoir dénébolien, et il y aurait une allusion directe à Joël et à son récit. De plus, le protagoniste central serait un chien – à la fois parce que Joël et Valérie étaient bien connus pour leur amour des chiens, et en hommage à une discussion que lui et moi avions eue au sujet de Sirius, un roman d’Olaf Stapledon. Touche personnelle : le chien en question serait un shiba inu, ma sorte préférée.

J’essayai d’imaginer des aliens les plus excentriques possibles (c’était la première fois que je concevais des extraterrestres, d’ailleurs), je décidai de faire un récit qui ne serait qu’une transcription des échanges lors d’une émission télévisée… et j’en arrivai à Comment le shiba aux pattes silencieuses décida l’avenir du monde. J’ose croire que Joël aurait trouvé amusante cette amicale prolongation.

Fait amusant : vous trouverez dans ce texte une allusion à un certain Guide Genefort qui sert de modèle à un guide québécois de cohabitation avec les aliens. Il s’agit d’un petit hommage au livre Aliens mode d’emploi : manuel de survie en situation de contact extraterrestre, de Laurent Genefort, estimé collègue dans la SF!

Références

Mureliane. (2020). Critique du Solaris 214. Les chroniques de l’imaginaire. Récupéré le 2021-03-23 à : http://www.climaginaire.com/#/DetailChro/51909

Schnebelen, F. (2020). Critique du Solaris 214. Yozone. Récupéré le 2021-03-23 à : https://www.yozone.fr/spip.php?article24854