Science-fiction

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Source : Pixabay

Table des matières

  • La science-fiction, c’est quoi?
    • Concepts clés
  • Mon grain de sel
    • Romans de science-fiction : quelques exemples
  • Sous-genres de la science-fiction
  • Visions de la science-fiction : panorama
  • Références

La science-fiction, c’est quoi?

Votre récit comporte un élément extraordinaire pour le lecteur. Si cet élément extraordinaire n’est extraordinaire qu’en apparence et qu’il est, dans le récit, justifié au moyen d’une explication scientifique (une technologie futuriste, une race extra-terrestre, etc.), ou par le fait que le récit prend place dans le futur, vous êtes dans la science-fiction.

En science-fiction, l’extraordinaire est compatible avec les lois de la nature. Les personnages ne vivent pas leur rencontre avec l’extraordinaire comme un choc (du moins pas à long terme) parce que l’extraordinaire est, pour eux, scientifiquement justifié.

Concepts clés

  • Élément extraordinaire.
  • Compatibilité avec les lois naturelles.
    • Explication scientifique pour expliquer l’extraordinaire.
    • Explication scientifique faisant appel à une technologie nouvelle, extra-terrestre, futuriste, etc.
    • Époque future justifiant un environnement différent du nôtre.

Mon grain de sel

J’ajouterais à ces principes que la science-fiction est un « jeu » à partir de la connaissance : on part de connaissances scientifiques ou de technologies avérées et on les extrapole afin de raconter des événements extraordinaires. Les connaissances scientifiques derrière l’histoire peuvent relever aussi bien des sciences naturelles que des sciences humaines. Ce dernier point est parfois à controverse : certains auteurs affirment que les sciences humaines ne sont pas de « vraies » sciences. De mon côté, en tant qu’ancien enseignant en histoire des sciences, je considère ce jugement aberrant… mais c’est un autre débat!

Si les concepts scientifiques sont importants en science-fiction, et qu’il faut rester le plus cohérent possible avec les connaissances du moment, il ne faut pas perdre de vue qu’on écrit une histoire, avec des événements et des personnages. Certains jeunes auteurs, mais aussi des auteurs chevronnés, bâtissent des récits entiers juste pour mettre en évidence un concept ou une technologie, tout en négligeant le reste. C’est un péril qui guette l’auteur de science-fiction trop féru de science : poussé par une rigueur tout universitaire, il risque de passer plus de temps à parler des concepts que de son histoire, affaiblissant celle-ci. Quand vous écrivez de la science-fiction, vous devez raconter une histoire ! Si vous voulez méditer sur un concept scientifique, adressez-vous à une revue savante.

(Ceci dit, un auteur de science-fiction peu féru de sciences, et paresseux quand vient le temps de se documenter, risque de dire des sottises, ce qui n’est guère mieux. Tout est  question d’équilibre.)

Je possède une formation scientifique. Pour tous mes textes, je me suis livré à une recherche documentaire rigoureuse, mettant à profit mes années passées dans le milieu universitaire. Mais si j’ai toujours soigné les aspects scientifiques de mes récits, j’ai toujours veillé à ce que ceux-ci mettent de l’avant des intrigues bien ficelées et des personnages attachants. Ce sont d’abord eux que rencontre le lecteur. Il est important de mettre autant de soins dans leur conception que dans la recherche documentaire.

À ce titre, certains auteurs vont distinguer la hard science-fiction (où les histoires tournent essentiellement autour d’un concept ou d’une technologie) et la soft science-fiction (où les histoires traitent surtout de l’impact des nouvelles technologies sur les gens, ou tournent autour de concepts propres aux sciences humaines).

Romans de science-fiction : quelques exemples

Sous-genres de la science-fiction

Tout comme la littérature possède de nombreux visages, la science-fiction peut se décliner en plusieurs facettes, selon les thèmes abordés. Plusieurs classifications des sous-genres de la science-fiction existent, vous en trouverez de très intéressantes sur le Web. Ici, je vous en cite deux.

La première est issue de l’ouvrage de Manfrédo (2005 : 123-124) sur la science-fiction :

Cyberpunk : courant qui stigmatise les effets des technologies de pointe, l’informatique ou la génétique sur la société.

Dystopie : c’est le contraire de l’utopie: l’humanité est opprimée, mais cela permet de réfléchir sur le sens de la société.

Hard Science : le courant qui donne aux sciences exactes une place prépondérante dans le récit en y intégrant des spéculations théoriques.

New Wave : courant de la science-fiction contestataire et érudite des années 1970, qui a enrichi durablement le genre de la science-fiction.

Space opera : récits d’aventures et d’actions dans l’espace où s’affrontent de vastes empires galactiques.

Steampunk : l’aube de la technologie et des valeurs occidentales revisitées au moyen de la science contemporaine.

Uchronie : récit dans lequel on imagine un déroulement différent de notre Histoire.

La seconde provient d’un livre sur la création de bandes dessinées (Lainé et Delzant, 2007 : 54) :

Space Opera : aventure dans l’espace, sur des planètes étrangères.

Science fantasy : qui allie la démarche de la SF et l’ambiance de l’heroic fantasy.

Cyberpunk : qui explore les retombées des technologies de pointe, notamment l’informatique, dans la vie quotidienne (politique, esthétique, biologique, etc.).

Hard Science : récit à forte plausibilité scientifique, fondé sur une information solide.

Uchronie : terme forgé sur le modèle d’utopie et désignant un récit fondé sur une hypothèse comme « et si les nazis avaient gagné la dernière guerre? »

New Wave : courant constitué au milieu des années 1960 dans la revue anglaise New Worlds.

Speculative Fiction : terme proposé par Robet Heinlein pour indiquer que la SF extrapole aussi des sciences humaines (psychanalyse, linguistique, sociologie).

Post-apocalyptique (Mad Max) n’est pas cité, alors qu’il a fait les beaux jours du cinéma fantastique des années 1970, en pleine peur du nucléaire.

[…] steampunk, sorte d’uchronie du passé, permet d’imaginer d’autres versions de notre histoire et de mêler la science d’aujourd’hui aux événements du passé (et si les Romains avaient découvert la vapeur? Et si les extraterrestres avaient débarqué sous Louis XIV? etc.).

Visions de la science-fiction : panorama

Je ne serais pas surpris qu’on retrouve autant de définitions de la science-fiction que d’auteurs de science-fiction. Sans nier que toutes ces définitions aient des points communs.

Pour alimenter votre réflexion, le premier hyperlien ci-dessous vous conduira à une recension (non-exhaustives) de définitions de la science-fiction. Elles proviennent d’écrivains, d’éditeurs, de philosophes, de spécialistes du cinéma…

Le second lien hypertexte reprend les opinions de quelques célébrités au sujet de la science-fiction.

Pigez dans ces pages les idées pour forger votre propre définition. Et si jamais vous avez des éléments nouveaux à suggérer, n’hésitez pas à m’en faire part!

Définitions de la science-fiction : un panorama

Ces célébrités ont dit de la science-fiction…

Références

La description de la science-fiction fournie dans cette rubrique n’est évidemment pas sortie de ma tête. Elle est une synthèse personnelle d’éléments glanés çà et là au fil de mes lectures. Outre les deux références ci-dessous, on pourra se référer aux sources mentionnées dans les rubriques Définitions de la science-fiction : un panorama et Ces célébrités ont dit de la science-fiction…

Halley, G. (Éd.) (2015). Dictionnaire de la science-fiction. Montréal : Hurtubise.

Lainé, J.-M. & Delzant, S. (2007). La création d’un univers de fiction. Paris : Eyrolles.

Manfrédo, S. (2005). Idées reçues : la science-fiction. Paris : Le Cavalier Bleu.